Selon les chiffres récents de la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE), 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année et 5,4 millions de femmes et d’hommes adultes en ont été victimes dans leur enfance. On parle de situation incestueuse lorsqu'un acte d'inceste est avéré. On parle de situation incestuelle pour évoquer une situation trouble et ambigüe, dans une famille où les limites de cet interdit sont mal établies et floues.

Pour plus d'informations : CIVIISE

Tout citoyen qui a des soupçons de violences intrafamiliales et notamment de violences sexuelles sur mineur, doit impérativement contacter le 119 pour être mis en relation avec des professionnels.

En islam chiite, source de la législation pénale en Iran, l’inceste, tout comme le viol, sont l’une des sous-catégories de l’adultère (caractérisé par la pénétration). L’inceste se traduit par زنا با محارم [zanâ bâ mahârem, inceste, "adultère avec un mahram"], c'est-à-dire qu'il est défini comme « l’adultère avec les personnes avec lesquelles il est illicite de se marier » : frères, sœurs, parents, enfants, oncles, tantes, neveux, nièces ainsi que membres de la famille par alliance. L’inceste avec des membres de la famille directe est passible de la peine de mort, et avec des membres de la famille par alliance (si l’accusée femme est célibataire), de 100 coups de fouet. En revanche, les mariages endogames sont largement répandus en Iran et le mariage entre cousins, même de premier degré, est une tradition familiale. 

La traduction du terme « inceste » par son équivalent زنا با محارم [zanâ bâ mahârem, inceste, litt. adultère avec un mahram] peut poser question, dans la mesure où زنا [zanâ, fornication] désigne la notion islamique de fornication ou d’adultère (c’est-à-dire tout rapport sexuel interdit selon la loi islamique), et que le terme coranique محرم [mahram, mahram] désigne toute personne avec qui il est interdit de contracter un mariage et d’entretenir un rapport sexuel en raison de liens familiaux. Étant donné que la notion islamique de fornication en droit pénal iranien est apposée sur des actes qui ne sont pas des infractions en France (par exemple l’adultère conjugal ou l’homosexualité), et que la définition très précise de l’inceste en droit pénal français recouvre un certain nombre de cas qui ne sont pas inclus dans la notion islamique de mahram (par exemple le rapport sexuel avec une personne ayant autorité) ce choix de traduction par équivalence peut, dans certains cas, porter à confusion. 

Le mariage forcé est interdit en France. L’article 146 du Code civil dispose qu’« il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a point de consentement ». L’article 180 du même Code précise que ce consentement doit être libre.